La pêche à la mouche en eau douce
Rivière, lac et réservoir
Bien plus qu’un simple passe-temps ou qu’un sport, la pêche à la mouche est tout d’abord une véritable passion, comme c’est le cas pour Riverstones.
Devenir pêcheur à la mouche c’est apprendre à savoir lire un cours d’eau pour percevoir les moindres nuances de la Nature.
Savoir se montrer attentif, observateur, patient et imaginatif, avec l’aboutissement, pour de nombreux pêcheurs, du montage de ses propres mouches.
Cette technique de pêche, à l’origine d'émotions inoubliables pour le pêcheur, est certainement celle qui respecte le plus le poisson et son milieu naturel. La pêche à la mouche repose sur l'art subtil de proposer une mouche artificielle à l'aide d'une soie au moyen d’un lancer « fouetté » à un « compagnon de jeu » parfois lunatique et très souvent malin.
« J’ai fait autrefois partie de ces pêcheurs acharnés qui pourchassent la truite aux appâts naturels et au lancer léger, mais considèrent la pêche à la mouche comme un aimable et élégant divertissement généralement couronné d’un succès relatif. J’aimais prendre du poisson et craignais de perdre mon temps à assimiler un mode de pêche peu efficace. Comme j’avais tort ! Je sais aujourd’hui que le moucheur complet qui n’ignore rien de la pêche à la mouche noyée, à la nymphe et à la mouche sèche, est capable de prendre du poisson de l’ouverture à la fermeture, souvent d’un bout à l’autre de la journée. »
« L’art de la pêche à la mouche sèche » Jean Paul PEQUENOT
RIVERSTONES vous invite à découvrir dans les pages de ce blog la pêche à la mouche sous ses différents aspects.
Une pratique en constante évolution
La pêche à la mouche Initialement limitée à la pêche des salmonidés : truite, ombre ou saumon, s’est ouverte dans la années 90 à toutes les espèces de poissons d’eau douce (en rivières ou retenues d'eau), ainsi qu'en eau salée avec la pêche en mer sur les côtes de France et en eaux tropicales.
Pêche sportive alliant la beauté d’un geste précis à l’efficacité du prédateur, la pêche à la mouche s’est aujourd’hui démocratisée.
De l’utilisation d’une canne en bambou refendu jusqu’au canne en carbone de nouvelle génération, le matériel du moucheur a constamment évolué avec l’utilisation de nouveau matériaux.
L’évolution des pratiques est également à l’origine de nombreux changements en matière de matériel de pêche à la mouche. La pêche du saumon a ainsi été à l’origine de l‘introduction du moulinet, nécessaire pour maitriser la force et les réactions de ce poisson.
L’éthique du moucheur, le respect du poisson et le « No Kill »
La graciation ou no-kill, a pour principe de capturer un poisson puis de le relâcher dans les meilleures conditions possible pour qu’il puisse continuer à vivre, à se reproduire et à nouveau à livrer de nouveaux combats sur une mouche artificielle.
C’est une des particularités de la pêche à la mouche et de l’éthique du moucheur, symbolique du respect du poisson. Pratiquée à l’origine aux Etats-Unis la pêche en No-kill, cette pratique contribue à une bonne gestion des populations piscicoles.
Le nombre de « parcours no-kill » tend à se développer en France, comme cette expérimentation unique en France, de pêche en No-kill du saumon sur la rivière du Léguer dans les Cotes d’Armor
Les techniques de pêche à la mouche
En fonction du poisson pêché et des conditions, différentes techniques de pêche à la mouche existent :
La pêche à la mouche sèche
Cette technique de pêche en surface se pratique avec une mouche artificielle imitant un insecte flottant. Une fois que le pêcheur repère un gobage, il identifie les insectes dérivant en surface.
Reste ensuite à présenter au poisson une mouche sèche comparable, de la façon la plus convaincante… La mouche artificielle est une imitation d'insecte à son stade d'évolution « subimago » ou « imago ».
La mouche sèche présente généralement une collerette fournie et ébouriffée qui va lui permettre de flotter dans le courant.
La pêche en mouche noyée
La pêche en mouche noyée se pratique avec une mouche artificielle immergée.
On pêche en noyée entre deux eaux entre le fond et la surface. La mouche artificielle va imiter un insecte aquatique en phase de mue, et migrant vers la surface pour se transformer en insecte volant.
La mouche noyée présente en générale une collerette, moins fournie que pour une mouche sèche, afin de pénétrer facilement dans l’eau.
La pêche à la mouche en Nymphe
On pêche en nymphe avec des mouches artificielles plus lourdes que les mouches noyées, qui imite le déplacement d’un insecte aquatique à son stade larvaire (appelé nymphe) sur le fond ou en dérive accidentelle au fil de l’eau.
La pêche en nymphe se pratique « au fil », c’est-à-dire à l’aveugle en utilisant un indicateur de touche pour repérer les attaques du poisson, ou « à vue » en observant le comportement du poisson comme détecteur de touche.
La pêche à la mouche au Streamer
La pêche au streamer se pratique à l’aide d’un leurre imitant en général un poissonnet (alevin de truite, vairon, goujon…).
Pour pêcher au streamer on utilise en général une soie plongeante, pour bien positionner la mouche en profondeur. Cette pêche est incitative, c’est-à-dire qu’il faut animer le streamer par des tirés – relâchés, qui vont imiter les déplacements des poissonnets.
La pêche au streamer se pratique pour l’essentiel en lac et réservoir.
La pêche au Chiro ou chironome
Cette pêche se pratique en réservoir en période hivernale.
On utilise des imitations de de larves ou de nymphes émergentes de chironomes, une famille de diptères aquatiques présente dans les eaux closes (étang, lac et réservoir).
A ses différents stades d’évolution (de la larve jusqu’à l’insecte volant) les chironomes constituent une proie très commune pour de nombreuses espèces de poissons.
Pour pêcher au chiro on utilise une soie flottante, intermédiaire ou plongeante, en fonction du type d’imitation et du niveau d’alimentation des poissons.
Le choix et le montage d’une mouche artificielle
En fonction du type de poisson recherché (truite, saumon, ombre…) et de son humeur du moment, votre boite à mouches va contenir des modèles qui doivent vous permettre de faire face aux conditions (lumière, température…).
Pour ce faire Yann Le Fèvre, célèbre monteur de mouches bretonnes avait créé la collection LANVOLLONAISE, une sélection de mouches artificielles « qui par leurs tailles, leurs silhouette et leurs nuances réunissent une somme de caractères et de traits communs à toutes une série d’insectes vivants ».
Le montage des mouches LE FEVRE a été repris par Philippe LE MAUX depuis 2019.
Il est resté fidèle au principe qui veut qu’une mouche artificielle ne sera efficace que si le montage est servi par une plume et des matériaux de grande qualité.
Quel que soit votre lieu de pêche à la mouche préféré, sur une rivière bretonne, un lac irlandais ou à l’autre bout du monde en Patagonie ou en Nouvelle Zélande, espérons que la préservation des ressources et des milieux naturels permettent à nos partenaires de jeu, les poissons, de continuer à nous faire rêver encore longtemps.